Marguerite Alacoque naît le 22 juillet 1647 à Verosvres dans le Charolais. Élevée dans une famille fervente, la petite fille manifeste un grand amour pour le Christ, spécialement dans l’eucharistie. A cinq ans, elle fait cette promesse à Jésus : « Mon Dieu, je vous consacre ma pureté et vous fais vœu de perpétuelle chasteté ». Alors qu’elle a huit ans, son père meurt, Marguerite et sa mère sont recueillies chez des parents qui malheureusement se montrent violents. Marguerite se recueille souvent dans la prière et pratique diverses mortifications. Elle commence à avoir des visions du Christ en Croix ou durant la Passion. Le Seigneur lui apprend à prier.
Le 20 juin 1671 Marguerite entre au couvent de la Visitation de Paray-le-Monial après avoir entendu Jésus lui dire : « C’est ici que Je te veux ». Un jour qu’elle demande à la mère supérieure comment faire oraison celle-ci lui répond : « Allez vous mettre devant Notre-Seigneur présent dans le tabernacle, et dites-lui que vous voulez être devant lui comme une toile d’attente devant un peintre ». Marguerite vit des expériences mystiques et extases qui lui font sentir la présence intime de Jésus. Un jour où elle priait sous un bosquet de noisetier resté célèbre, Jésus révéla à la jeune novice combien sa passion avait été le témoignage de son amour infini pour les hommes. Le Seigneur lui révèle sa vocation : s’unir à lui dans sa Passion et être ainsi apôtre de son amour. Elle reçoit de Jésus des révélations sur sa Passion. Le 6 novembre 1672, la jeune novice fait sa profession religieuse et prend le nom de Marguerite-Marie. On l’envoie alors à l’infirmerie comme aide-soignante. Marguerite bénéficie de nombreuses grâces spéciales : un jour elle reçoit l’Enfant Jésus dans ses bras.
Le message de Jésus à Sainte Marguerite-Marie
Le 27 décembre 1673, la jeune religieuse a une vision du Cœur de Jésus: « Il me fit reposer fort longtemps sur sa divine poitrine, où il me découvrit les merveilles de son amour et les secrets inexplicables de son Sacré-Cœur: « Mon divin Cœur est si passionné d’amour pour les hommes et pour toi en particulier que, ne pouvant plus contenir en lui-même les flammes de son ardente charité, il faut qu’il les répande par ton moyen » ».
En juin 1675, pendant l’adoration du Saint Sacrement le Christ lui dit cette parole : « Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, qu’il n’a rien épargné jusqu’à s’épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour, et pour reconnaissance je ne reçois que des ingratitudes par leurs irrévérences et leurs sacrilèges et par les froideurs et mépris qu’ils ont pour moi dans ce sacrement d’amour ». Jésus exprime à sœur Marguerite-Marie sa souffrance des ingratitudes des hommes, spécialement lors de la participation à l’eucharistie.
Le Christ demande que soit vécue la dévotion à son Cœur Sacré. L’Heure Sainte consiste à tenir compagnie à Jésus de onze heures à minuit le jeudi soir en faisant mémoire de son agonie au Jardin des Oliviers. La fête du Sacré-Cœur célébrée trois semaines après la Pentecôte est instituée en 1765 et étendue à toute l’Église en 1856, Jésus insiste sur l’importance de la communion eucharistique en ce jour.
Prière au Cœur de Jésus de sainte Marguerite-Marie
Père éternel, je vous offre le Cœur de Jésus-Christ, votre Fils bien-aimé, comme il s’est offert lui-même en sacrifice pour moi.
Recevez cette offrande que je vous fais, comme aussi tous les désirs, tous les sentiments, toutes les affections, tous les mouvements, tous les actes de ce Sacré-Cœur.
Ils sont miens, puisqu’il s’est immolé lui-même pour moi, et je veux à l’avenir ne désirer que lui seul.
Recevez-les en satisfaction pour mes péchés, et en action de grâce pour vos bienfaits.
Recevez-les et accordez-moi par ses mérites, toutes les grâces qui me sont nécessaires, et surtout la grâce de la persévérance finale.
Recevez-les comme autant d’actes d’amour, d’adoration, de louanges que j’offre à votre divine majesté, puisque c’est par le Cœur de Jésus que vous pouvez être dignement honoré et glorifié.
Prière au Sacré Cœur de Jésus de saint Claude La Colombière
« Sacré Cœur de Jésus, apprenez-moi le parfait oubli de moi-même, puisque c’est la seule voie par où l’on peut entrer en vous. Puisque tout ce que je ferai à l’avenir sera à vous, faites en sorte que je ne fasse rien qui ne soit digne de vous ; enseignez-moi ce que je dois faire pour parvenir à la pureté de votre amour, duquel vous m’avez inspiré le désir. Je sens en moi une grande volonté de vous plaire, et une plus grande impuissance d’en venir à bout sans une lumière et un secours très particuliers que je ne puis attendre que de vous. Faites en moi votre volonté, Seigneur ; je m’y oppose, je le sens bien, mais je voudrais bien ne pas m’y opposer : c’est à vous à tout faire, divin cœur de Jésus-Christ, vous seul aurez toute la gloire de ma sanctification, si je me fais saint ; cela me paraît plus clair que le jour; mais ce sera pour vous une grande gloire, et c’est pour cela seulement que je veux désirer la perfection. Ainsi soit-il. »